SYNOPSIS

 

Septembre 2006.

La mort s’échappe d’un amas toxique abandonné à ciel ouvert dans une décharge ivoirienne. Le port d’Abidjan est en proie à la plus grande catastrophe environnementale de son histoire. En quelques jours, on dénombre des dizaines de morts et plus de six cents cas d’empoisonnement. À l’écart des lumières des médias internationaux, l’Élysée et le président de Côte d’Ivoire ont conclu un accord secret, autorisant la France à se débarrasser de plusieurs tonnes de déchets industriels gênants contre la garantie d’un soutien militaire sans faille. La France-Afrique est de retour sur le continent.

Cette théorie, Wayne Carrigher est le seul à oser l’avancer. Ex militaire, ancien d’Afghanistan devenu flic pour Interpol, il n’a aucune confiance en son supérieur au passeport français. L’Anglais ne croit qu’en deux choses : son instinct et son 9 mm.

À trois mille kilomètres de là, isolée dans le plus grand secret au coeur du désert Tchadien, une jeune scientifique va tuer pour la première fois. Lance-roquettes en main, elle pointe tétanisée le pick-up de ceux qui viennent la kidnapper. Elle s’appelle Louise, elle est généticienne et vient de mettre au point ce qui va révolutionner l’ordre économique mondial.

PROLOGUE

 

 

Côte d’Ivoire, septembre 2006.

 

 

Une pluie chaude et pesante s’abattait depuis plus de vingt-quatre heures sur tout le pays. Les marécages de la Sassandra renaissaient à nouveau au beau milieu d’une forêt décharnée. Des poches d’eau boueuse gonflaient de toutes parts engloutissant le moindre îlot de végétation.

 

Une étendue sombre, progressait vers les restes d’un vieux palmier foudroyé.

Chaque obstacle semblait avalé, digéré, comme le corps de cet homme entouré de vase.

 

L’eau léchait progressivement ses pieds, ses mollets, tout le bas de son corps. Des filets de sang jaillissaient de son ventre et se diffusaient en longues arabesques autour de ses hanches.

 

Il était entièrement nu.

 

Des morsures de fouets et de cigarettes lacéraient son torse. La blancheur cadavérique de sa peau tranchait avec le pourpre violent de ses chairs gonflées et salies. Il tremblait. Tout son corps était en état de choc. Le souffle court, il cracha du sang dans un râle effrayant.

 

La tête à la renverse, appuyé contre le tronc noirci d’un arbre, il attendait la mort.

 

 

Des pas lourds s’arrachaient de la vase.

 

 

Il étendit la main à la recherche de quelque chose, mais ses doigts butèrent contre une pierre. Il hurla de douleur. On lui avait arraché les ongles.

 

 

Les pas se posèrent à côté de lui. C’était un soldat Ivoirien.

 

Le militaire baissa sa Kalachnikov devant l’horreur de ce corps mutilé. Il essaya de ne pas vomir.

Inspirant à pleins poumons il le pointa de son arme. Ne le voyant pas bouger, il le poussa du bout de sa botte.

 

L’homme torturé se tourna vers lui. Il lui souriait.

 

 

La pluie redoubla d’intensité, comme les combats qu’on entendait au loin.

 

Le militaire regarda autour de lui, inquiet. Un hélico le survolait, il devait faire vite.

 

 

 

Un coup de feu déchira la nuit.

 

    

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